La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique touchant le système nerveux central (qui comprend le cerveau et la moelle épinière)1. Cette affection est très fréquente, touchant environ 120 000 personnes en France2. Elle se caractérise par une attaque du système immunitaire contre la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses, entraînant des troubles moteurs, sensitifs, visuels ou cognitifs. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, des stratégies non médicamenteuses — comme la kinésithérapie et l’activité physique — jouent un rôle-clé dans la prise en charge3,4.
Tout savoir sur la SEP
Physiopathologie de la SEP
La SEP est une pathologie démyélinisante, causée par l’attaque du système immunitaire5. Elle se caractérise par une altération de la myéline, la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses. Tout démarre par une activation inappropriée de lymphocytes dirigés contre des composants de la myéline. Une fois activées, ces cellules immunitaires circulent dans le sang puis franchissent la barrière hémato-encéphalique, dont la perméabilité anormale constitue un moment clé du processus pathologique. Une fois dans le cerveau et la moelle épinière, ces cellules libèrent des médiateurs inflammatoires — cytokines, protéases et autres substances — qui entretiennent et amplifient la réponse immunitaire locale. Ce cercle inflammatoire entraîne progressivement des lésions. La conduction nerveuse devient alors altérée, donnant naissance aux fameuses « plaques » visibles en imagerie (et qui donnent leur nom à cette affection !). Avec le temps, l’organisme tente de réparer les zones touchées par un phénomène de remyélinisation, variable d’un patient à l’autre et d’une poussée à l’autre. Cette réparation peut permettre une récupération complète, partielle ou laisser persister des séquelles lorsque la dégradation axonale est trop importante — d’où l’installation progressive de la sclérose.
Ces processus s’accompagnent de phénomènes neurodégénératifs et peuvent évoluer vers un handicap progressif 6.
Symptômes
Les lésions de la gaine de myéline engendrent une myriade de symptômes d’ordre sensitif, moteur mais également cognitif. Les symptômes varient selon les zones atteintes : fatigue physique intense, troubles moteurs et de la marche, spasticité, douleurs, perte d’équilibre ou difficultés de concentration.
La sclérose en plaques n’évolue pas de la même manière chez tous les patients. Dans la majorité des situations — environ 85 % des cas — la maladie se manifeste d’abord par des poussées entrecoupées de phases de rémission : c’est la forme rémittente. Avec les années, certaines de ces formes peuvent progressivement basculer vers une aggravation continue du handicap, correspondant à une évolution secondairement progressive.
Chez environ 15 % des personnes, surtout lorsque la maladie apparaît après 40 ans, l’évolution est d’emblée insidieuse, marquée par une progression lente des symptômes, le plus souvent à prédominance médullaire. Il s’agit de la forme progressive primaire, qui peut parfois être émaillée de poussées supplémentaires7.
Quelles solutions naturelles peuvent être bénéfiques au quotidien ?
En l’absence de traitement curatif de la sclérose en plaques, l’association d’une rééducation ciblée, de séances régulières de kinésithérapie, de techniques d’automassage et d’une hygiène de vie rigoureuse constitue aujourd’hui un socle majeur pour optimiser le confort, préserver la mobilité et soutenir l’autonomie des patients.
L’aromathérapie en cas de SEP8,9,10
L’aromathérapie constitue un complément intéressant dans l’accompagnement de la SEP11. Cette dernière n’a pas d’effet direct sur l’évolution de la sclérose en plaques, mais certaines huiles essentielles peuvent agir comme adjuvants pour améliorer le confort quotidien. En pratique, l’aromathérapie peut également être intéressante comme outil de relaxation intégré à la kinésithérapie ou à l’automassage, ainsi que pour ritualiser la gestion du stress. Utilisées en diffusion courte, en olfaction ou en massage (toujours diluées dans une huile végétale bio de votre choix), les huiles essentielles peuvent ainsi contribuer à améliorer le bien-être émotionnel et physique des personnes atteintes de SEP.
Parmi elle, citons par exemple :
• Pour la fatigue et le manque d’énergie12,13,14,15,16 :
- L’Huile essentielle de Menthe poivrée stimule l’attention, améliore la vigilance et réduit la sensation de fatigue ponctuelle. Elle s’utilise en olfaction, à raison de 1 à 2 inspirations profondes, 3 fois par jour17.
- L’Huile essentielle d’Eucalyptus radié permet l’amélioration de la vigilance, avec un effet tonique léger. Il s’utilise en diffusion très courte (10 min) ou en olfaction ponctuelle18.
• Pour le stress, l’anxiété et le sommeil
- L’Huile essentielle de Lavande vraie, qui a montré des effets bénéfiques sur la gestion du stress, la qualité du sommeil, la réduction de la fatigue et la modulation des tensions ou des spasticités musculaires. S’utilise en diffusion avant le coucher ou en massage diluée dans une huile végétale de votre choix19.
- L’Huile essentielle d’Orange douce. Elle a un pouvoir apaisant, utile en cas de surcharge émotionnelle, d’irritabilité, états émotionnels largement rencontrés dans ce type d’atteinte. Elle se diffuse ou se respire en olfaction en déposant quelques gouttes sur un oreiller ou un mouchoir20.
Vous pouvez retrouver ces essences dans notre Synergie Relaxante Bio 30ml COSMOS CERTIFIED, particulièrement adaptée pour sa formulation complète et prête à l’emploi. Elle contient également de l’Huile essentielle d’Ylang-Ylang, qui assure un soutien bénéfique de l’humeur, et favorise une nuit sereine.
• Pour les tensions musculaires, la spasticité et les douleurs diffuses :
Les huiles essentielles ou produits de massage s’utilisent dans ce cas toujours en massage très doux, jamais profond. Vous pouvez par exemple opter pour le Gel de massage Confort Muscles & Articulations - Harpagophytum - 150 ml. Formulé à base d’huiles essentielles de Lavandin super, d’Orange douce et de Romarin à camphre et de plantes telles que l'Harpagophytum et l’Arnica. Très complet, il aide à apporter une détente neuromusculaire, très intéressantes sur les tensions diffuses. Grâce à l’Orange douce et au Lavandin super, huiles essentielles relaxantes, il contribue à atténuer l’apparition de contractions involontaires.
• Les bienfaits du massage
Les massages peuvent être réalisés par les professionnels kinésithérapeutes, et/ou en automassage à domicile en continuité de ces derniers. Les massages apportent à la fois un soulagement physique et un mieux-être psychologique. Ainsi, plusieurs études montrent que le massage peut réduire la fatigue, la douleur, la spasticité, mais aussi l’anxiété, et améliorer la qualité de vie21,22.
L’accompagnement par la kinésithérapie
La kinésithérapie joue un rôle central dans la prise en charge de la SEP, en raison de la grande variabilité des symptômes. Néanmoins, tous peuvent être bénéfiquement prise en charge en rééducation23.
Objectifs
L’approche de la kinésithérapie réside dans l’amélioration de la fonction locomotrice. Plus en détails, la rééducation kiné s’articule autour de plusieurs objectifs :
• Maintenir ou restaurer la mobilité : par des exercices d’équilibre, de marche, des mobilisations.
• Gérer la spasticité : par des étirements, des techniques posturales et des mobilisations passives ou actives.
• Réentraîner l’effort : adapter progressivement l’activité physique pour améliorer l’endurance sans épuiser le patient.
• Prévenir les complications : éviter les attitudes inadaptées, les rétractions musculaires, promouvoir des transferts sécurisés, et prévenir les chutes.
• Autonomiser le patient : encourager l’auto‑rééducation, former à des exercices à domicile, et adapter les aides techniques (orthèses, équipements…).
Le rôle global de la kinésithérapie vise donc à maintenir la mobilité, réduire la spasticité, améliorer l’équilibre et prévenir la perte d’autonomie. De plus, la kinésithérapie aide à gérer la fatigue chronique, extrêmement fréquente dans la SEP, en planifiant les séances pour éviter le surmenage. Elle contribue également à la qualité de vie, car un suivi régulier favorise la continuité des bénéfices fonctionnels et soutient l’autonomie à long terme.
Enfin, la kinésithérapie intervient dans la relaxation musculaire. C’est ici que l’aromathérapie et les soins de massage interviennent en complément. Les produits de soin proposés par KINÉSOINS peuvent accompagner ces pratiques en apportant confort musculaire et soutien au quotidien24,25.
Déroulement des séances
Avant tout, les kinésithérapeutes participent à un bilan initial détaillé afin d’évaluer la mobilité, la force, l’équilibre, la fatigabilité et les fonctions corporelles. Les séances comprennent généralement des exercices d’équilibre, d’étirements, de renforcement musculaire et de travail respiratoire26.
Les séances de kinésithérapie pour les patients atteints de sclérose en plaques sont généralement personnalisées en fonction du bilan initial et de l’évolution des symptômes. Elles débutent par un échauffement doux, suivi d’exercices ciblant la mobilité articulaire, le renforcement musculaire léger et l’équilibre. Les thérapeutes utilisent des techniques adaptées pour gérer la spasticité, comme les étirements passifs ou actifs et les postures de détente musculaire, tout en évitant la fatigue excessive. La séance se termine souvent par des exercices de respiration et de relaxation pour optimiser la récupération et réduire le stress. Un élément clé est l’adaptation progressive de l’intensité et de la durée de l’activité, ainsi que l’apprentissage d’exercices à domicile pour maintenir les bénéfices entre les séances27. Cette approche régulière et structurée contribue à maintenir la mobilité, prévenir les complications et soutenir l’autonomie des patients28,29.
A quelle fréquence ?
La fréquence (et la durée) des séances de kinésithérapie dans la sclérose en plaques varient selon le niveau de handicap, la fatigabilité et la présence éventuelle de poussées. En pratique, la plupart des recommandations préconisent 2 à 3 séances hebdomadaires, auxquelles peuvent s’ajouter des exercices d’auto rééducation et d’automassage à votre domicile pour maintenir les acquis entre les rendez-vous. Les périodes de poussées nécessitent souvent une adaptation temporaire, avec des interventions plus douces centrées sur la mobilité passive et la prévention des douleurs. Cette organisation régulière et progressive permet de soutenir la mobilité, limiter la perte de fonction et optimiser la qualité de vie à long terme30.
L’activité physique adaptée (APA) : un allié thérapeutique31,32,33,34,35,36
Dans quel contexte se place l’activité physique ?
Pour rappel, les patients atteints de SEP, présentent :
• Des capacités cardio respiratoires souvent réduites, tout comme la force musculaire, particulièrement au niveau des membres inférieurs.
• De la fatigue qui est invalidante. De même, la récupération après l’effort est prolongée, et des troubles de l’équilibre sont fréquents en lien avec des déficits sensoriels.
Il a été constaté que beaucoup de personnes limitent naturellement leur activité physique dès les premières phases de la maladie, par peur d’aggraver leur condition ou par croyances erronées.
Bienfaits de l’activité physique adaptée37
Contrairement aux idées reçues, l’activité physique est bénéfique pour les personnes atteintes de sclérose en plaques. Elle contribue à ralentir la perte de mobilité, à entretenir la force musculaire et à réduire la fatigue.
• Amélioration de la condition physique : l’APA permet d’augmenter l’endurance, la force musculaire, la mobilité et l’équilibre.
• Bénéfices physiologiques : au-delà des améliorations physiques, des mécanismes de neuroprotection sont suggérés par certaines études, ainsi qu’un “rééquilibrage” inflammatoire avec une baisse des marqueurs pro-inflammatoires38.
• Qualité de vie : la pratique régulière d’APA est liée à une meilleure autonomie et une amélioration de la qualité de vie des patients SEP.
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